Le gouvernement impose tout, ne laisse rien à la négociation
Il ne nous reste que l’action, à partir du 18 octobre
Au-delà des apparences annonçant
une négociation dans les entreprises, la remise de la lettre de cadrage montre
une volonté d’aller très vite pour faire plier rapidement les secteurs
combatifs et pour imposer, dès 2008, une nouvelle baisse des pensions de tous
les salariés en les calculant sur 41, 42 (voire plus) années de cotisation
alors que notre société de chômage ne permet que de cotiser 37 ans en moyenne.
Dans son document d’orientation,
le gouvernement supprime tout ce qu’il considère comme des avantages pour les régimes
spéciaux et met en négociation ce qu’il perçoit comme des inconvénients.
Il impose sans
concertations :
- les 40 années de cotisation pour obtenir une retraite dite complète, ainsi que la progression
de la mise en place pour 2012
- le système de décote et surcote, et, à partir de 2010, la progression sur 10 ans afin
d’arriver à une décote de 5% par année manquante.
- la fin de la solidarité
entre les actifs et les retraités qui ne verront plus leur pouvoir d’achat évoluer
en même temps
- la fin des bonifications
permettant à certains salariés de partir plus tôt en retraite. Conscient du
pouvoir de mobilisation de ces métiers, il n’applique cette mesure qu’aux
futurs embauchés…
Il renvoie aux négociations
quelques babioles pouvant passant pour sociales, ainsi que tous les points
posant problème :
- Faire travailler des personnes plus âgées sur des postes difficiles, fatigants, de sécurité… ou
augmenter le nombre d’agents réformés pour inaptitude au poste de
travail ?
- Faire entrer dans le calcul de la pension la partie du salaire qui n’y est pas, en créant une caisse complémentaire ou en alimentant les
fonds de pension ?
- Faire semblant de demander au jeune de racheter les années
d’études en lui faisant verser l’équivalent
de 3,6 fois son salaire mensuel pour chaque année d’études ?
- Faut-il ajouter un an
(2 ans dans le privé…) au nombre d’années cotisées, aux personnes ayant élevé
un enfant ?
Ce document d’orientation représente
une caricature : il impose
l’essentiel sans concertations, il fait croire à une illusoire transformation
de l’entreprise pour conserver des personnes âgées, il tend la carotte de la négociation
pour faire croire que le gouvernement
veut supprimer les désavantages des régimes spéciaux.
Le message est clair pour les salariés : mobilisez
vous à partir du 18 octobre !
Il est clair aussi pour la population : soutenez les
grévistes
pour ne pas subir une nouvelle baisse de pension en 2008.